Monuments

Ternay possède un patrimoine riche en monuments remarquables : le prieuré Saint-Pierre et l’église Saint-Mayol (classée aux Monuments Historiques), le château de La Porte – une maison des champs avec ses terrasses, son nymphée et un sarcophage du IIème siècle (classé MH) et la fontaine Saint-Mayol.

Découverte…

Le château de La Porte

Sa construction :

L’histoire du château débute peu avant le XVIème siècle par l’achat de diverses propriétés sises au couchant du prieuré saint-Pierre, par des échevins de Lyon, Aymon de La Porte et son fils Hugues – imprimeurs, rue Mercière à Lyon – qui furent les concepteurs et les premiers propriétaires de cet ensemble de bâtiments.

En 1572, Antoine de La Porte, fils de Hugues, épouse Hélène de Cousin. Il décède en 1585. En 1591, Hélène de La Porte épouse en secondes noces Claude de Buffevent, seigneur de Flévin. Par ce mariage, la famille Buffevent devient propriétaire du château de La Porte. C’est à cette époque que le parc et son nymphée sont créés.

En 1654, Anne de Buffevent, seule héritière des biens, se marie à Ternay avec Louis Du Bourg, seigneur de Césarges et de Chaleyssin. Cette union scelle l’histoire du château avec les descendants des familles Buffevent et du Bourg, jusqu’à la période révolutionnaire de 1789.

L’architecture du château :

De caractère provençal, le château en forme de U est disposé, avec son parc en terrasses, de façon idéale pour scruter la vallée du Gier et la vallée du Rhône. Ce château du XVIème siècle est construit sur des bâtis plus anciens (église sainte-Marie, remparts, porte des Mornandières). Le parc est agrémenté de bassins ainsi que d’une voûte dans laquelle un sarcophage romain du II° siècle sert de réceptacle à une source alimentant le « nymphée »

Plusieurs propriétaires se succèdent jusqu’en 1967, date à laquelle Madame Sallin, dernière propriétaire d’un ensemble en ruine, cède à la commune de Ternay son titre de propriété contre la construction d’un pavillon, route de Chassagne.

Les Evangélistes

La peinture murale de 5 m de long sur 2,80 m de hauteur de l’ancienne chapelle de l’aile nord, est attribuée à Thomas Blanchet, le plus grand peintre lyonnais du XVIIe siècle, ou à son atelier. 3 des 4 Evangélistes ont été dégagés : Saint Jean, saint Luc et saint Marc (protection ISMH Réf. PM69002137). Ils prennent place dans une architecture de pilastres et sont surmontés d’une frise d’acanthes sur fond bleu. Leurs représentations proviennent de gravures d’Agostino de Musi dit Veneziano (c. 1497-c. 1536), graveur Italien, retrouvées au Cabinet des estampes de la Bibliothèque nationale, d’après l’œuvre de Giulio Romano (1499-1546).  cet ensemble devrait pouvoir faire l’objet de travaux de conservation, puis de restauration si le budget le permet. Pour cela une souscription est en cours avec la fondation du Patrimoine.

       l’évangéliste Saint Jean 

le décor du plafond à caisson (photo A. Gomez)

Le 4ème évangéliste, Saint Matthieu, semble irrémédiablement perdu car les sondages effectués par Madame Rosaz sur demande de la municipalité n’ont pas permis de le retrouver sous les couches d’enduits.

Le plafond de la chambre du Roy

Le plafond de la tour médiévale des Mornandières dite la chambre du Roi, est agrémenté d’un décor de bucranes, motif ornemental du XVIe siècle représentant une tête de bœuf dont les cornes sont décorées de feuillages et de fleurs.

La fontaine miraculeuse Saint Mayol

On raconte qu’aux temps où fut fondé le prieuré les moines manquaient d’eau. Ils profitèrent de la présence de l’abbé Mayol, 4e abbé de Cluny, de passage à Ternay, pour lui en faire la remarque. Il les conduisit alors au flanc de la colline et leur indiqua où creuser pour trouver de l’eau. Après quelques coups de pioches, l’eau jaillit en abondance.

Un paysan dont le fils était aveugle vint trouver l’abbé Mayol pour lui demander de l’eau avec laquelle il se lavait les mains. Il versa cette eau sur les yeux de son fils qui recouvra la vue.

Le sarcophage gallo-romain du IIème siècle

Cette sépulture antique se trouvant initialement à Lyon est transférée dans son emplacement actuel vers 1529 par Hugues de La Porte, propriétaire du château. Ce sarcophage (classé aux monuments historiques depuis le 28 juin 2008, arrêté n° 215, Ministère de la Culture) sert de réceptacle à une source qui se trouve dans la grotte du parc. Il fait partie d’un ensemble de jeux d’eau dit « nymphée ».

le Prieuré Saint-Pierre et l’église Saint-Mayol

On pense, suite aux écrits de Dom Jean-Léon Martial Besse (1861-1920) et de Jean Mabillon (1632 – 1707) qu’une communauté de moines dit « Grignaciens » ou « Griniens » s’installa sur le site de Ternay au IV° siècle. Les moines clunisiens au IX° siècle reprirent ce site à leur compte.

L’histoire de Cluny débute en 910 avec la création de l’abbaye, selon la règle des Bénédictins. C’est sous la direction de Mayol (954-994), puis d’Odilon (994-1049), que l’ordre prend son essor. En 1024, le pape Jean XIX, en libérant de la tutelle des évêques diocésains les communautés de Cluny, signe la naissance d’un vaste mouvement clunisien dont Ternay fait partie. Le prieuré de Ternay atteint rapidement son apogée.

La restauration de l’église de Ternay débute dans la deuxième moitié du XIe siècle (de 1050 à 1100).

Elle abrite du mobilier remarquable, une statue de la Vierge du XIIe siècle (attribuée à Berilon, sculpteur viennois) et décapitée sous la Révolution, une statue de Saint Mayol, de Saint Nicolas (patron des mariniers) et de la Vierge datant du XIXe siècle, une croix classée et une cheminée dans le transept nord.

Au sud de l’église, une partie des immeubles et surfaces constituent ce qui devait être le prieuré Saint Pierre de Ternay.

Dès 966 dans le cartulaire de Cluny, on relève une charte pour un setier (ancienne mesure de capacité) de vin à prendre à « Celesio » (Solaize) pour les besoins des moines. En 969, on relève également des actes de donation ainsi que des actes notariés signés par l’abbé Mayol.

En 1614, le catalogue des abbayes et prieurés cite le nombre de cinq religieux à Ternay.

En 1792 le Prieuré et l’église sont reconnus comme bien nationaux et vendus aux enchères.

  • Guillaume et Jean de Poisieu sont deux des prieurs de Ternay. Leurs armes sont visibles en plusieurs endroits du cloître et sur la cheminée classée du syndicat d’initiative, place de l’église.

Le pont de la Méditerranée

Le pont de la Méditerranée relie Ternay à Grigny. Son arche a constitué la portée record des ponts rails en béton armé, une performance technique unique au monde à cette période (documents SNCF de 1948). Ces travaux exceptionnels furent confiés à l’entreprise Boussiron sous la direction des services techniques de la SNCF. La circulation ferroviaire ne fut jamais interrompue pendant la durée des travaux. Le pont provisoire fut démonté et le nouveau viaduc de la Méditerranée fut mis en service en 1951.

Le Pont de la Méditerranée

Les plaques touristiques :

  1. Ternay – site clunisien : église Saint Mayol
  2. La fontaine Saint Mayol
  3. Le château de La Porte
  4. Qu’est ce qu’une maison des champs ?
  5. Le parc du grand Clos
  6. Le sarcophage romain
  7. Topographie d’un site clunisien : place de l’église
  8. Le pont de la méditerranée
  9. Les joutes : bassin de joutes
  10. Eau et puits à Ternay : puits des Buttes Roues, centre bourg
  11. La chapelle Saint Nicolas
  12. le Parc de Chassagne
  13. Chronologie du Prieuré
  14. Ternay en vallée du Rhône – chemin du Port